Joyce KILMER (1886-1917)

                    TREES
Je pense que je ne verrais jamais,
Un poème aussi beau qu’un arbre.
Un arbre dont la bouche affamée se presse
Contre les entrailles douces et généreuses de la terre;
Un arbre qui sans répit contemple Dieu,
Et étend ses bras de feuilles en prière;
Un arbre qui en été peut porter
Un nid d’oiseaux dans ses cheveux;
La neige se couche dans son sein;
Et il connaît l’intimité de la pluie.
Les poèmes sont écrits par des idiots comme moi,
  Mais Dieu seul peut créer un arbre.