Victor HUGO



Ecoute
C'est triste chose de songer que la nature parle
et que le genre humain n'écoute pas

                                                                  

Georges BRASSENS


Auprés de mon arbre

J'ai plaqué mon chêne comme un saligaud
Mon copain le chêne mon alter ego
On était du même bois un peu rustique un peu brut
Dont on fait n'importe quoi sauf naturell'ment les flûtes
J'ai maint'nant des frênes des arbres de Judée
Tous de bonne graine de haute futaie
Mais toi, tu manques à l'appel ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël mon mât de cocagne


Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux

Jean CHALON

LIRE UN ARBRE
Lire un livre sous un arbre en double le plaisir. 
On ne sait plus si on tourne les pages ou si on feuillette l'arbre.

                                                           

Jean GIONO

FRIDA BOCCARA

ARBRE D'AMOUR 
Non, ne te crois pas coupé du monde, la vie change à chaque seconde 
Tu grandis un peu chaque jour, Arbre d'Amour 
Et comme une ville souterraine tu prends tes racines aux "Je t'aime" 
Le premier que l'on dit un jour sous toi, Arbre d'Amour 

Habillé de blanc habillé de bleu habillé de vert 
Arbre d'Amour tu nous vois partir et puis revenir un jour 
Habillé de blanc habillé de bleu habillé de vert 
Libre d'Amour comme des enfants délivrés du temps 

Sur tes branches il y a des guirlandes de mille prénoms qui se balancent 
Tu irais bien à leur secours Arbre d'Amour 
Tu y vois s’allumer des étoiles et vois arriver de gros nuages
C’est un combat de tous les jours Arbre d’Amour.


YVES DUTEIL


LA LEGENDE DES ARBRES
Un jour, le roi des arbres réunit ses sujets dans son palais de marbre au cœur de la forêt.
Le chêne à Brocéliande le cèdre du Liban et le vieux pin des Landes conçut un vaste plan.
Le vent porta l´affaire à travers les forêts les arbres de la Terre ont déclaré la paix.
Vivre était leur désir porter chacun leurs fruits c´était "vaincre ou mûrir" leur devise et leur cri.

Leurs fleurs, en grand mystère imperceptiblement, s´ouvraient vers la lumière en prenant tout leur temps.
Et du cœur des charpentes des coques des bateaux aux linteaux des soupentes et aux traverses du métro.
Du papier dans les livres et du corps des crayons le bois semblait revivre et devenait chanson
Libres de leurs amarres les mâts qui naviguaient  répondaient aux guitares et les arbres chantaient.

Jamais de mémoire d´homme on n´entendit ce chant mais dans le cœur des ormes il résonnait comme un printemps
Cyprès de Palestine et l´arbre de Judée ont mêlé leurs racines autour de l´olivier
Les arbres de la Terre se sont tendus les mains par-delà les frontières au-dessus des humains
Et la rose des vents échangeant les pollens à mis du pommier blanc sur les fleurs de l´ébène

Et la rose des vents échangeant les pollens à mis du pommier blanc sur les fleurs de l´ébène
Cette légende ancienne on l´entend dans les bois le vent dans les vieux chênes la chante encore parfois
Celui de Brocéliande et le cèdre au Liban mais le vieux pin des Landes a brûlé entre-temps
Les saules ont tant versé de larmes de rosée tant porté dans leurs feuilles les deuils du temps passé

Si nous n´entendions plus ce que le vent nous crie les hommes auraient perdu la source de leur vie
Et le parfum des fleurs la pulpe de leurs fruits déverseraient en vain au fond des cœurs meurtris

des torrents de douceur et des flots d´harmonie